POINTS CLÉS
Les examens médicaux sont souvent inappropriés. L’examen clinique basé une échelle de sensibilité et les déficits musculaire présents seront plus précieux pour guider la rééducation.
Les meilleures recommandations actuelles pour les rééducation de douleur de genou sont : renforcement du muscle quadriceps et de la hanche (moyen fessier)
La rééducation du ligament croisé antérieur est une prise en charge de longue durée qui va se diviser en plusieurs phases. La motivation et de la participation active du patient est primordiale pour une récupération optimale.
Pour la reprise d’activité/début d’une nouvelle activité : la clé est dans le dosage. En y allant progressivement et à l’écoute des sensations, peu de choses sont interdites.
Mon genou me fait souffrir, que se passe-t-il ?
Dans la majorité des douleur de genou, les examens complémentaires paracliniques (imageries médicales, échographie, scanner) sont superflus et bien souvent anxiogènes. Ils peuvent même dans certains cas donner lieu à une intervention chirurgicale non nécessaire. Bien que certains bruits articulaires peuvent sembler angoissants, ils sont généralement anodins et aucunement liés à un éventuel problème dans le genou.
Une rééducation en kinésithérapie est l'option de traitement numéro 1 pour les douleurs de genou. Quelques rares exception peuvent donner lieu à opération chirurgicales qui devra être poursuivie par une rééducation appropriée afin de récupérer une fonction optimale.
- Certains cas d'arthrose sévère. Bien que l’arthrose soit un phénomène de vieillissement normal des os et n’est généralement pas en lien avec les douleurs présentes (voir lombalgie : causes de la douleur) certains cas d’arthrose sévères peuvent mener à la pose d’une PTG : prothèse totale de genou.
- Rupture du ligament croisé antérieur (LCA) et/ou ménisque déchiré. Un examen médical est indiqué si dans le cadre d'un évènement traumatique (chute, collision), vous avez l'impression de passer au travers de votre genou à la marche et/ou présentez des sensations d'accrochage (genou qui se bloque momentanément). Ils peuvent être le signe d’un problème méniscal ou d’une rupture de ligament croisé antérieur (LCA). Ces ligaments sont souvent atteints lors de chute à ski ou dans les sports avec changements de direction/contacts (football, hockey sur gazon,rugby,...).
Comment se déroule une rééducation ?
Pour cela, les principaux outils du kinésithérapeutes sont :
- L'utilisation de la Pain Monitoring Scale
- La quantification du stress mécanique (également connue sous le nom "Load Management"): il faudra établir ensemble une liste des charges imposées sur votre genou au quotidien (rythme d'entrainement, charge, travail,...) afin d'objectiver quel était le facteur déclancheur de votre douleur.
- La mobilisation (passive, activo-passive et active) : récupérer les amplitudes articulaires et éviter l’installation de raideur (surtout après des opérations).
- Association de mobilisation physiologiques et mobilisation accessoires (techniques Mulligan) afin de permettre du mouvement dans l'articulation avec une moindre douleur.
- Renforcement spécifique et global : renforcement du quadriceps et des muscles de la hanche
- Réexposition progressive aux impacts, à votre sport et à vos activités spécifiques du quotidien.
Quelle rééducation après une rupture du ligament croisé antérieur ?
Lorsque l'on a une rupture du croisé antérieur, plusieurs possibilités s'offrent à vous en général. Soit l'opération immédiate, soit une rééducation kinésithérapeutique de 3 à 6 mois avant l'opération, soit le traitement conservateur (prise en charge uniquement kinésithérapeutique).
Dans le premier cas, il sera essentiel dès les premiers jours post-opératoire de récupérer toute votre amplitude articulaire en extension (priorité) et en flexion de votre genou. Pour cela, le kinésithérapeute effectuera des mobilisations passives (rotule et genou) et vous montrera des exercices de mobilité à effectuer par vous même aussi souvent que possible. Des petits exercices de renforcement seront également mis en place dès le début de la rééducation et seront complexifiés au fil des semaines. Dès que le genou est capable de se fléchir à 100°, on accentuera davantage les exercices de renforcement du quadriceps et on introduira le vélo stationnaire afin d'améliorer le système cardio-vasculaire. Des exercices neuromusculaire, de pliométrie (des sauts), de puissance et de changements de direction seront également introduits progressivement. Le gonflement et la douleur perçue seront de bons indices pour la progression de la pris en charge. Dans certains cas, le chirurgien conseillera le port d'une attelle bien que le port de cette dernière soit de plus en plus remis en question ces dernières années.
La reprise de course à pied sera souvent permise vers 3 mois post-opération et les sports avec pivots et à risque de contact pourront être repris vers 6-12 mois post-opératoire en fonction de l'évolution du genou.
Dans le second cas, le rééducation pré-opératoire est très très importante. Celle-ci permettra une meilleure récupération post-opératoire avec une diminution de l'atrophie musculaire du quadriceps et une diminution d'apparition d'arthorse précoce. En fonction de la situation personnelle et du chirugien le délai de la rééducation pré-opératoire sera fortement variable.
Dans le dernier cas, si aucune opération n'a lieu (choix personnel, sport pratiqué, âge du patient), une prise en charge kinésithérapeutique est également indispensable. Celle-ci visera à un renforcement optimal de vos muscles quadriceps et ischios-jambiers. Durant les séances, vous effectuerez également des exercies neuromusculaires, des changements de direction et des exercices de pliométrie.
Quelque soit l'option de traitement que vous aurez choisie, il faut garder en tête que ce type de pathologie ne se prend pas à la légère. La rééducation est longue (6 à 9mois) et doit être suffisamment poussée pour éviter un risque de récidive, limiter les sensations d'instabilité, retrouver une bonne confiance en votre genou et limiter l'arthrose précoce du celui-ci.
De manière générale, est-ce que la course à pied est mauvaise pour mes genoux ? Dois-je éviter les sports comportant des sauts/impacts ?
Non, certainement pas. Les avancées scientifiques se sont penchées sur la question et il en est ressorti que les sports à impacts avaient des bénéfices sur la solidification cartilagineuse. Il est donc intéressant de réaliser des sports à chocs, comportant des sauts pouvant accélérer le renforcement de celle-ci. Le tout est évidement dans la balance effort-repos et dans un bon programme sportif correctement réalisé. Voici ci-dessous une infographie pouvant peut-être vous aider à mieux comprendre ce fonctionnement.
De manière générale, est-ce que la course à pied est mauvaise pour mes genoux ? Dois-je éviter les sports comportant des sauts/impacts ?
De nombreux patients sont enchantés de la mise en place d'une prothèse de genou lorsque l'arthrose est à un stade tellement avancé que les exercices n'ont plus aucun effet sur leurs douleurs et dans leur vie quotidienne.
Certains peuvent même reprendre un sport qu'ils avaient du arrêter suite à leur douleurs.
La rééducation après chirurgie de mise en place d'une prothèse est primordiale pour une bonne récupération musculaire et fonctionnelle.
Les séances consisteront d'abord dans la récupération des ampltudes articulaires en flexion et extension et dans une marche correcte avec deux béquilles -> 1 béquille -> aucune aide. Il faudra également récupérer une bonne force musculaire des muscles fessiers, des quadriceps et des mollets.
Il vous faudra donc faire des exercices chez vous en parallèles aux séances afin d'avoir des résultats optimaux et retrouver une bonne qualité de vie.